BOUTREUX Thomas
Doctorant : E2C
Université Lyon 1
CNRS, UMR 5023 - LEHNA,
Laboratoire d'Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés
3, rue Raphaël Dubois - Bât. Darwin C
F-69622 Villeurbanne Cedex FRANCE
-
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Ma thèse en écologie urbaine s’intéresse aux déterminants géographiques et écologiques de la biodiversité urbaine, reliés aux pratiques d’aménagement et de paysagisme. Le territoire d’études est celui de la Métropole de Lyon, dans les espaces verts des logements en habitats collectifs.
Financements de recherche-action :
Ecole Urbaine de Lyon
Labex IMU
Métropole de Lyon - modification du PLURecherche :
- Quels équilibres rechercher entre les injonctions de densification et végétalisation ?
- Quels sont les déterminants écologiques, paysagers et urbains les plus importants pour la conservation de la biodiversité urbaine au plus proche des lieux de vie des habitants ?Action :
- Quelles préconisations de conception et gestion de ces espaces ?
- Comment mobilisation des savoirs citoyens, sciences participatives et accompagner les habitants pour l'évolution graduelle des pratiques de gestion et conception en ateliers de gouvernance collective ?collectifs-biodiversite.universite-lyon.fr
La planète, à l’heure de l’anthropocène, affronte une grave crise de biodiversité qui questionne nos postures face au monde vivant. Cette crise est induite par des changements radicaux dans notre manière d’habiter le monde et est marquée par une urbanisation des territoires occupés par l’Homme, appelant à reconsidérer la façon dont nous concevons les villes.
La conservation de la biodiversité en ville est fondamentale pour la transition écologique :
1. Les territoires urbains ont une responsabilité accrue d’agir pour conserver la diversité du vivant car ils sont les principaux contributeurs à l’artificialisation des terres et à l’émission de gaz à effet de serre, les deux principaux moteurs de la crise de biodiversité.
2. Les villes dépendent directement des espaces naturels en leur sein pour s’adapter aux changements climatiques.
3. La biodiversité est l’un des gages de résilience des solutions fondées sur la nature.
4. La présence de nature en ville est déterminante pour la santé et le bien-être.
5. Cette co-habitation ordinaire est désormais une demande sociale pressante.
Il est donc urgent de documenter les modes d’urbanisme et d’aménagement paysager permettant de conserver la biodiversité en ville, par des études systémiques relevant de l’écologie scientifique, de la géographie et de l’urbanisme.
L’écologie urbaine, à la croisée de nombreuses disciplines, s’intéresse depuis deux décennies à cette problématique. Au cours des dernières années, quelques études ont fait émerger les premiers consensus sur les facteurs vitaux pour la préservation de la biodiversité urbaine et ses modes opératoires. Ces travaux se sont intéressés en premier lieu à l’espace public. Cependant, la majorité des espaces végétalisés présents dans la matrice urbaine sont situés dans les espaces privés. Or, cette fraction de l’armature verte est sujette à une réduction importante à cause de la densification, qui concentre les populations et les activités au sein des zones déjà urbanisées et propose d’avancer vers la Zéro Artificialisation Nette afin de limiter l’étalement urbain. Dans l’optique d’accroitre la résilience des territoires urbains, le paradigme de la ville compacte propose quant à lui une “densification verte”, libérant de l’emprise au sol pour des espaces végétalisés afin de s’adapter aux changements climatiques et de conserver la biodiversité. L’une des clés de ce modèle est le recours à une forme urbaine transitant vers l’habitat collectif lors du renouvellement urbain. L’Ademe projette ainsi que 60% des français vivront en 2050 dans de l’habitat collectif, contre 44% aujourd’hui. Sur notre territoire d’étude, la métropole de Lyon, 80% des logements sont aujourd’hui en habitats collectifs.
Ces espaces végétalisés des habitats collectifs sont par ailleurs situés majoritairement dans les banlieues suburbaines, qui constituent de véritables hot-spots de biodiversité urbaine mais sont par ailleurs directement menacées actuellement par une densification constatée comme “grise”. Aujourd’hui, aucun projet scientifique n’a, à ce jour, étudiée la biodiversité des espaces des habitats collectifs, en dépit de l’importance stratégique, des menaces identifiées et de l’importance territoriale et sociale de ces espaces.My thesis in urban ecology focuses in the geographical and ecological determinants of urban biodiversity, linked to planning and landscaping practices. The study area is the Metropolitan area of Lyon, in the green spaces of multi-family residential (MFR) housing.
Action-research funding:
Ecole Urbaine de Lyon
Labex IMU
Métropole de Lyon - modification du PLU
Research:- What balance should be sought between the injunctions of densification and vegetation?
- What are the most important ecological, landscape and urban determinants for the conservation of urban biodiversity as close as possible to where people live?Action:
- What are the recommendations for the design and management of these spaces?
- How can we mobilise citizen knowledge, participatory science and accompany the inhabitants in the gradual evolution of management and design practices in collective governance workshops?collectifs-biodiversite.universite-lyon.fr
In the age of the anthropocene, the planet is facing a critical issue of biodiversity that questions our position with respect to the living world. This crisis is driven by radical changes in the way we inhabit the world and is marked by an urbanization of the territories occupied by man, calling for a reconsideration of the way we conceive cities.
The conservation of biodiversity in cities is fundamental to the ecological transition:
1. Urban territories have an increased responsibility to act to conserve the diversity of living forms and systems because they are the main contributors to land artificialisation and greenhouse gas emissions, the two main drivers of the biodiversity crisis.
2. Cities depend directly on the natural spaces within them to adapt to climate change.
3. Biodiversity is one of the keys to the resilience of nature-based solutions.
4. The presence of nature in cities is a determining factor for health and well-being.
5. This co-habitation with ordinary nature is now a pressing social demand.
It is therefore urgent to document the urban and landscape planning methods used to conserve biodiversity in cities through conclusive studies relating, among other things, to scientific ecology and geography.
Urban ecology, at the crossroads of many disciplines, has been interested in this issue for two decades. In recent years, some studies have led to the emergence of initial consensus on the vital factors for the preservation of urban biodiversity and its operating methods. These works were primarily concerned with public spaces. However, the majority of the vegetated areas in the urban matrix are located in private areas. Yet, this fraction of the green infrastructure is subject to significant reduction due to densification, which concentrates populations and activities within already urbanized areas in order to limit urban sprawl. From the perspective to increase the resilience of urban areas, the Compact City paradigm proposes a "green densification", freeing up new permeable land for green spaces to adapt to climate change and conserve biodiversity. One of the keys to this model is the use of an urban form that transits towards multi-family residential during urban renewal. Ademe projects that 60% of French people will live in multi-family buildings in 2050, compared to 44% today. In our study area, the metropolis of Lyon, 80% of housing are today in multi-family residential.
These green spaces of multi-family residential are also mainly located in the suburbs, which are recognized hot spots of urban biodiversity but are also directly threatened at present by a densification assessed as "grey". To date, no scientific project has studied the biodiversity of multi-family residential areas, despite their strategic importance, the threats identified and their social developments.- Cliquez sur ce lien : CV
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Bourse de thèse Ecole Urbaine de Lyon co-dirigée par :
- Bernard Kaufmann - Laboratoire d’Écologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés, UMR 5023 du CNRS
- Marc Bourgeois - Laboratoire "Environnement Ville Société", UMR 5600 du CNRS - 2024 Bourgeois, M., Boutreux, T., Vuidel, G., [...], Bellec, A., Kaufmann, B.,, 2024 - Assessing the strategic role of urban green spaces for habitat connectivity in multi-family residential plots. Urban Forestry & Urban Greening, 99, pp.128471. (10.1016/j.ufug.2024.128471)2024 Boutreux, T., Bourgeois, M., Bellec, A., Commeaux, F., Kaufmann, B., 2024 - Addressing the sustainable urbanism paradox: tipping points for the operational reconciliation of dense and green morphologies. npj Urban Sustainability, 4 (1), pp.38. ⟨10.1038/s42949-024-00176-7⟩2016
Ibanez, T., Chave, J., Barrabé, L., Blanchard, E., Boutreux, T., Trueba, S., Vandrot, H. and Birnbaum, P., 2016 - Community variation in wood density along a bioclimatic gradient on a hyper-diverse tropical island. Journal of Vegetation Science, 28 : 1933.
Blanchard, E., Birnbaum, P., Ibanez, T., Boutreux, T., Antin, C., Ploton, P., Vincent, G., Pouteau, R., Vandrot, H., Hequet, V., Barbier, N., Droissart, V., Sonké, B., Texier, N., Kamden, N., Zebase, D., Libalah, M. and Couteron, P., 2016 - Contrasted allometries between stem diameter, crown area and tree height in five tropical biogeographic areas. Trees, 30(6), 1953-1968.