BACON Jérémy
Doctorant : BAH
Université Lyon 1
CNRS, UMR 5023 - LEHNA,
Laboratoire d'Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés
6, rue Raphaël Dubois - Bât. Forel
F-69622 Villeurbanne Cedex FRANCE
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Mon travail de thèse porte sur l’étude des mécanismes d’assemblage des communautés végétales des mares des îles Kerguelen par une approche fonctionnelle dans un contexte de changement climatique.
Les communautés végétales sont spatialement structurées en patrons. Cette structure spatiale a des effets fondamentaux sur la dynamique des communautés de plantes, notamment sur les mécanismes de coexistence entre les espèces. Il existe deux types de patrons spatiaux, liés à une hétérogénéité de l’environnement ou à une hétérogénéité induite par la végétation, résultant d'une modification locale des paramètres abiotiques, créant des micro-habitats favorables. Ces plantes favorisent ainsi l’établissement d’autres espèces via des interactions de facilitation. Dans un contexte d’intensification du stress thermique au sein des systèmes aquatiques, les interactions de facilitation devraient donc jouer un rôle majeur.
En milieux aquatiques, une majorité des espèces végétales se multiplie de façon clonale, ce qui leur confère un fort potentiel de plasticité pour répondre à l’hétérogénéité de leur environnement, dans les directions horizontale (traits clonaux) et verticale (traits foliaires). Les traits foliaires étant impliqués dans les processus de dégradation de la matière organique, les réponses des plantes clonales à ces variations de leur environnement biotique (plantes facilitatrices) et abiotique (températures) à micro-échelle, pourrait affecter les cycles de la matière à l’échelle écosystémique.
Ce projet de thèse est interdisciplinaire en combinant l’écologie fonctionnelle, l’écologie des communautés et la biogéochimie, et repose sur une approche intégrative avec des changements d’échelles. Il est structuré autour d’objectifs développés à trois échelles d’intégration : l’espèce, la communauté de macrophytes et l’écosystème aquatique.My thesis work focuses on the study of the assembly mechanisms of plant communities in ponds on the Kerguelen Islands, using a functional approach in a context of climate change.
Plant communities are spatially structured in patterns. This spatial structure has fundamental effects on the dynamics of plant communities, and in particular on the mechanisms of coexistence between species. There are two types of spatial patterns, linked to environmental heterogeneity or to vegetation-induced heterogeneity, resulting from a local modification of abiotic parameters, creating favorable micro-habitats. These plants thus encourage the establishment of other species through facilitative interactions. As thermal stress intensifies in aquatic systems, facilitation interactions are likely to play a major role.
In aquatic environments, the majority of plant species multiply clonally, giving them a high potential for plasticity in response to environmental heterogeneity, both horizontally (clonal traits) and vertically (leaf traits). As leaf traits are involved in organic matter degradation processes, the responses of clonal plants to these variations in their biotic (facilitator plants) and abiotic (temperatures) environment at micro-scale, could affect matter cycles at ecosystem scale.
This thesis project is interdisciplinary, combining functional ecology, community ecology and biogeochemistry, and is based on an integrative approach with changes in scale. It is structured around objectives developed at three scales of integration: the species, the macrophyte community and the aquatic ecosystem.