Soutenance de la thèse de Annaëlle BENARD
Vendredi 1er Décembre à 14h00 dans l'amphithéâtre de la BU de l'Université Lyon 1 (Domaine de la Doua, 20 Avenue Gaston Berger, 69100 Villeurbanne).
Titre de la thèse :
" Ecologie des routes : vers un modèle prédictif des risques de collision entre véhicule et faune sauvage "
Thèse supervisée par Thierry Lengagne et Christophe Bonenfant.
Le Jury sera composé de :
GONZALEZ-SUAREZ Manuela (University of Reading)
JULLIARD Romain (CESCO)
RODRIGUES Ana (CEFE)
DESOUHANT Emmanuel (LBBE)
LOISON Anne (LECA)
Résumés français/anglais :
Avez-vous déjà croisé un animal écrasé sur la route ? Bien que ce spectacle soit tristement commun sur nos routes, la compréhension, la prédiction et la réduction des collisions faune-véhicules sont des questions scientifiques qui restent à ce jour sans réponses satisfaisantes. Au cours de ma thèse, nous avons fait évoluer les connaissances actuelles pour aller vers la construction de modèles prédictifs fiables des collisions.
> Le premier volet de ce travail s'est concentré sur une approche théorique des collisions entièrement simulée. Ce modèle permet d'établir des liens de cause à effet entre différents paramètres de mouvement, aussi bien des animaux que du trafic routier, et le risque de mortalité. Le résultat ? La compréhension du mouvement des animaux, et a fortiori les paradigmes de l'écologie du mouvement, devraient être au centre de la réflexion autour des collisions.
> Le second volet se penche sur les sciences participatives comme solution pour récolter des données de collisions en grande quantité, au travers d’une question centrale : quel chemin est parcouru entre l'animal écrasé et un point de donnée rentré dans le projet participatif Faune- Auvergne-Rhône-Alpes (LPO) ? Nous présentons donc des expériences visant à estimer les probabilités de présence et détection des cadavres sur les routes, ainsi que les habitudes de participation des contributeurs du projet, le tout en recherchant les éventuels prédicteurs spatiaux, temporels et biologiques de ces probabilités.
Nous estimons par exemple qu'environ 700 000 petits passereaux sont morts sur les routes de la région en 2022, une source de mortalité anthropique jusque-là négligée, alors même que nombre de ces espèces figurent déjà sur les listes rouges.
---